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Sodome et Gomorrhe : Mythe, Histoire et Foi

Légende
un Résumé du tableau j’imagine ?
Nom Date de naissance Ville
Jacques 5/10/1970 Paris
Claire 12/2/1975 Belfort
Martin 1/31/1957 Nice
Marie 23/12/1948 Perpignan
Introduction

Sodome et Gomorrhe, les cités légendaires du péché, détruites par Dieu sous un déluge de feu et de soufre. C’est l’un des passages les plus terrifiants de la Bible. Mais nombreux sont ceux qui doutent de l’existence même des villes de la plaine. Selon eux, cette histoire n’est que pure fiction et fait partie du domaine des légendes, voire des mythologies.

Dans le récit biblique, Dieu fait pleuvoir du soufre et du feu sur Sodome, Gomorrhe, Adma et Tseboïm qui sont détruites. Deutéronome 29:23 confirme la nature de cette destruction : « du soufre et du sel, de l’embrasement de toute cette terre, qui ne sera pas ensemencée, ne produira pas de fruits, sur laquelle ne croîtra aucune herbe, comme il arriva au bouleversement de Sodome, de Gomorrhe, d’Adama et de Seboïm, que Yahweh bouleversa dans sa colère et dans sa fureur ». Ces villes se trouvent près de Lésha, à la frontière du territoire des Cananéens, sur les berges méridionales de la mer Morte (salée), dans la plaine de Siddim. Genèse 10:19 précise leur emplacement : « Les limites des Cananéens allèrent depuis Sidon, du côté de Guérar, jusqu’à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, jusqu’à Léscha ». La Bible évoque cinq villes de la plaine, chacune gouvernée par un roi et situées dans une région fertile au sud du pays de Canaan. Genèse 14:3 mentionne également leur localisation : « Ces derniers s’assemblèrent tous dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée ». La plus célèbre d’entre elles s’appelle Sodome.

Toutes les malversations qui sont commises dans cette ville poussent le Dieu Yahvé à en éradiquer le mal. Courroucé par tant de dépravation, Dieu décide de détruire Sodome et les villes de la région. Une pluie de feu tombe du ciel et les flammes engloutissent tous les êtres vivants. La population est éradiquée ; seul Loth, le neveu d’Abraham, et sa famille réchappent du brasier et parviennent à se mettre à l’abri. Les anges leur conseillent de ne pas regarder derrière eux, mais la femme de Loth, qui a ignoré leurs avertissements, sera transformée en une colonne de sel.

C’est une histoire incroyable, si incroyable que pour beaucoup, la destruction de Sodome et Gomorrhe n’est rien de plus qu’une fable morale. C’est-à-dire que les auteurs de la Bible souhaitaient avant tout raconter une histoire qui fasse clairement savoir que si vous agissez mal, vous le regretterez. Mais pour certains, la légende raconte le destin d’une ville qui a véritablement existé.

Quelle catastrophe a frappé Sodome ?

C’est difficile à établir, car le texte n’y consacre que peu de place. La pluie de soufre et de feu peut faire penser à une éruption volcanique, évoquant des villes détruites en quelques minutes, comme Pompéi. Des fouilles archéologiques entreprises au nord de la mer Morte ont d’ailleurs révélé de grandes quantités de cendres.

Mais le terme « bouleverser » appliqué aux villes, au terrain et à la végétation évoque davantage un tremblement de terre. La région est connue pour ses secousses sismiques. Le verbe « bouleverser » revient d’ailleurs trois fois en quelques versets. Quoi qu’il en soit, il est possible que les habitants aient conservé le souvenir d’une catastrophe de grande ampleur ayant englouti une cité entière, et que ce récit en soit l’écho. Adapté de « Le cycle d’Abraham : La destruction de Sodome » sur bibliques.com

Approche Théologique

Dans la Bible et le Judaïsme (Ancien Testament)

La tradition juive voit dans la destruction de Sodome un jugement divin lié à l’orgueil, l’inhospitalité et l’injustice.

  • Le prophète Ézéchiel rappelle : « Voici quel a été le crime de Sodome ta sœur : orgueil, abondance de pain et insouciance paisible... elle n’a pas secouru le malheureux et l’indigent » (Ézéchiel 16:49).
  • Le souvenir de Sodome est un avertissement récurrent :
    • Deutéronome 29:23 décrit la désolation de la région comme « soufre, sel, incendie, une terre brûlée ».
    • Ésaïe 1:9-10 compare Jérusalem à Sodome dans sa rébellion : « Si l’Éternel des armées ne nous avait laissé un faible reste, Nous serions comme Sodome, Nous ressemblerions à Gomorrhe ».
    • Jérémie 23:14 évoque « l’horreur de Sodome » en parlant des prophètes adultères.

Dans la littérature rabbinique, Sodome est synonyme d’inhospitalité et d’égoïsme. Le Talmud développe des histoires illustrant l’injustice extrême des habitants, justifiant ainsi la destruction. [1]

Dans le Christianisme (Nouveau Testament)

La tradition chrétienne utilise Sodome comme un symbole de jugement divin et un avertissement sur la soudaineté du châtiment.

  • Jésus mentionne Sodome comme exemple de jugement divin :
    • Matthieu 10:15 : « Je vous le dis en vérité, au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville ».
    • Matthieu 11:23-24 : « C’est pourquoi je vous dis que, au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que toi ».
    • Luc 17:28-30 : « Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra ».
  • Les apôtres soulignent la destruction comme un exemple :
    • 2 Pierre 2:6 : « Il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple à ceux qui par la suite vivraient dans l’impiété ».
    • Jude 1:7 : « Sodome et Gomorrhe et les villes voisines... sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel ».
Dans l’Islam (Le Coran)

Le Coran reprend l’histoire de Loth (Lûṭ), neveu d’Abraham, en insistant sur la perversion et le refus de cesser le mal par son peuple.

  • Sourate 7:80-84 : « Et Lot, quand il dit à son peuple : “Commettez-vous cet acte odieux que nul parmi les mondes n’a commis avant vous ?...” Nous fîmes pleuvoir sur eux une pluie : regarde ce qu’il est advenu des criminels » (annonce la destruction par une pluie de pierres).
  • Sourate 29:28-35 : « Et Lot, quand il dit à son peuple : “Vous commettez une turpitude que nul être parmi les mondes n’a commise avant vous...” Nous fîmes alors tomber du ciel un châtiment sur les habitants de cette cité, pour la perversité qu’ils commettaient » (souligne la perversion et le refus de repentir).

Dans les commentaires classiques (tafsîr), le récit de Loth est le symbole de la rébellion contre Dieu et de l’oubli de la justice. Ces interprétations montrent la complémentarité entre les faits naturels possibles (séisme, feu, météorite) et la lecture spirituelle (jugement divin). Pour les croyants, la main de Dieu peut agir à travers des phénomènes naturels, conférant au récit biblique une dimension à la fois historique, morale et prophétique. Pour la tradition juive, chrétienne et islamique, Sodome et Gomorrhe ne sont pas seulement un lieu disparu, mais un signe. Leur destruction manifeste que : 

  • Dieu ne tolère pas l’injustice, l’orgueil et la corruption, 
  • l’hospitalité et la solidarité sont au cœur de la vie selon Dieu, 
  • la justice divine s’exerce avec équité, mais aussi avec miséricorde (comme dans le sauvetage de Lot). 

Le Nouveau Testament et le Coran reprennent ce thème comme un avertissement universel : chaque génération doit veiller à ne pas suivre « le chemin de Sodome ».

Hypothèses sur la destruction de Sodome et Gomorrhe

Certains géologues avancent que l’effondrement de la vallée du Jourdain, située sur la faille syro-africaine, pourrait avoir provoqué un séisme majeur, suivi d’une libération de gaz inflammables (méthane, bitume, soufre). Une telle explosion expliquerait « la pluie de feu et de soufre » décrite en Genèse 19:24.

M. Blanckenhorn (1896)
Il assigne à la catastrophe une origine tectonique. Selon lui, le sol de la Pentapole se serait effondré de la même manière que la mer Morte aux époques géologiques antérieures.

À la suite d’un mouvement subit de l’écorce terrestre au sud de la mer Morte, un tremblement de terre provoqua l’affaissement du sol. Les villes détruites se seraient alors englouties par une ou plusieurs fissures, recouvertes ensuite par les eaux de la mer.

Il ajoute :

Il n’est même pas nécessaire de donner à cet affaissement des proportions très considérables... Les rivages de la mer Morte en portent les traces et cela fournit un exutoire aux gaz et aux sources de pétrole et d’asphalte si abondantes dans cette région. Ces gaz, qui étaient des vapeurs de carbone et de soufre aisément inflammables, ont pu provoquer la déflagration.

il conclut :

Il n’est d’ailleurs pas même besoin, pour expliquer cette déflagration, de recourir au feu du ciel, bien que les mouvements sismiques soient souvent en relation avec des perturbations atmosphériques. ...Cette ancienne cité a donc bien pu disparaître à la suite d’un tel affaissement..., puis être recouverte par les eaux de la mer Morte et les alluvions des affluents méridionaux.

Carl Diener (1897)
Après comparaison avec un événement observé en janvier 1862 près du lac Baïkal (terrains d’alluvion de la Selenga).

il conclut :

Après une série d’ondulations séismiques, la région de Sodome fut atteinte par un violent tremblement de terre. Les eaux souterraines, qui faisaient de la Pentapole une oasis, jaillirent du sol, dont une partie s’affaissa et fut recouverte par la mer Morte. Le choc aurait déterminé en même temps l’éruption d’un volcan situé à l’E. du lac. [2]

Débat entre géologues

L’opinion de M. Blanckenhorn a battu en brèche l’hypothèse d’une éruption volcanique invoquée par certains géologues, en particulier MM. Nötling [3] et Diener [4], pour expliquer la formation de la mer Morte. La dissertation de M. Diener a été directement dirigée contre le travail de M. Blanckenhorn, mais dans sa réplique [5], celui-ci a maintenu sa manière de voir et prouvé que rien, dans la constitution géologique du sol de la Palestine, ne favorise pareille conclusion [6]. L’explication du mot gophrîth [7], où M. Diener croit retrouver les lapilli ou cendres de volcan, n’est pas plus concluante, car ce mot ne signifie pas autre chose que "soufre" ; c’est un dérivé du mot hébreu gôpher, qui veut dire "bitume, asphalte".

Rappel historique

Le 11 avril 1899, lors d’une communication sur « La mer Morte et les villes maudites » à la Société scientifique de Bruxelles, il fut rappelé que :

l’on a longtemps cru que Sodome et les autres villes de la Pentapole avaient été submergées par la mer Morte, et que cette mer ne datait que de cette époque. Cette erreur était encore au XVIIIe siècle soutenue par certains apologistes contre les encyclopédistes en général et Voltaire en particulier, qui, pour une fois, avaient raison. [8]

Plusieurs chercheurs situent Sodome et Gomorrhe dans la région méridionale de la mer Morte. Des fouilles archéologiques sur les sites de Bab edh-Dhra et Numeira (versants est de la mer Morte) ont révélé des cités fortifiées détruites brutalement par le feu vers 2350 av. J.-C., ce qui correspond à certains éléments du récit biblique. [Walter E. Rast et Thomas Schaub, Bab edh-Dhra : Excavations at the Town Site (1975–1979), Eisenbrauns, 2003.]

Des dépôts de soufre ont été retrouvés dans les couches géologiques de cette région, ainsi que des indices d’incendies massifs, ce qui alimente l’hypothèse d’une destruction naturelle ou volcanique. [Collins, Steven, Discovering the City of Sodom, Howard Books, 2013.]

D’autres évoquent la possibilité d’un impact météoritique localisé. Cette thèse est soutenue par des traces de vitrification et de chaleur intense retrouvées dans certains sites archéologiques. [Bunch, T. et al., "A Tunguska sized airburst destroyed Tall el-Hammam, a Middle Bronze Age city in the Jordan Valley near the Dead Sea", Scientific Reports, 2021.]

Les fouilles archéologiques (Bab edh-Dhra, Numeira, Tall el-Hammam) et les études géologiques tendent à confirmer qu’un événement catastrophique a bel et bien marqué cette région. Séisme, explosion de gaz, ou même impact météoritique restent des hypothèses plausibles. Ces recherches montrent que le récit biblique pourrait s’enraciner dans un souvenir collectif transmis et amplifié au fil du temps.

Archéologues – Steven Collins et Dr Phillip Silvia

Dr. Steven Collins
Steven Collins (PhD) est archéologue principal au sein du Projet de fouilles de Tall el-Hammam.

Steven Collins, professeur d’études bibliques à l’Université Trinity Southwest, dirige depuis une vingtaine d’années les fouilles du site de Tall el-Hammam, identifié par son équipe comme pouvant correspondre à Sodome, dans la vallée du Jourdain. Il est archéologue en chef et codirecteur du projet d’excavation de Tall el-Hammam, en collaboration avec le Département des Antiquités du Royaume hachémite de Jordanie.

Le Dr Phillip Silvia, quant à lui, est superviseur de terrain et directeur des analyses scientifiques. Il enseigne également au Collège d’archéologie de l’Université Trinity Southwest.

  • Collins et Silvia ont écrit : « Les preuves physiques de Tall el-Hammam et des sites voisins montrent des signes d’un événement concussif et thermique hautement destructeur, conforme à ce qui est décrit dans le récit de Genèse 19. »

Collins souligne une incohérence entre la géographie biblique et les hypothèses archéologiques traditionnelles. Selon la Bible, Abraham et son neveu Lot vivent au nord de la vallée du Jourdain, entre Béthel (à l’ouest) et Aï (à l’est), d’où ils peuvent apercevoir clairement la plaine du Jourdain.

Or, si Sodome et Gomorrhe se situaient vraiment à l’extrémité sud de la mer Morte, comme on l’a longtemps admis, elles seraient à plus de 80 km de là, ce qui rendrait leur observation impossible depuis Béthel. Collins explique :

« Depuis la région de Béthel, on aperçoit à peine l’extrémité nord de la mer Morte. Je ne comprenais pas pourquoi on avait cru que Sodome et Gomorrhe étaient au sud de la mer Morte. Je devais résoudre cette énigme géographique. »

Pour lui, les archéologues ont donc fouillé au mauvais endroit.

La théorie du "Kikar" par Steven Collins

Dr. Phillip Silvia
Doctorat en archéologie et histoire biblique et Professeur à l’Université Trinity Southwest.

Selon Steven Collins, pour retrouver l’emplacement exact des deux villes, il faut d’abord identifier correctement la « plaine du Jourdain ». Le livre de la Genèse donne quelques informations, mais elles restent imprécises. Le récit de la destruction de Sodome n’est pas rédigé dans un style suffisamment détaillé pour fournir une localisation exacte.

Cependant, Collins remarque un indice essentiel dans les Écritures : en hébreu, le mot traduit par « plaine » est kikar, un terme polysémique qui peut désigner aussi bien une plaine circulaire qu’une région plus vaste.

  • M. Quatremère tire de la présence du mot kikar, qui signifie en réalité « circuit », que ce terme avait été parfaitement choisi pour désigner une vallée circulaire, encaissée entre deux chaînes de montagnes. Cette interprétation n’est toutefois pas exacte, car le bassin de la mer Morte mesure environ 25 lieues de long sur 4 de large, ce qui ne saurait constituer une vallée circulaire.

    En réalité, cette vallée de la mer Morte forme le prolongement naturel de la vallée du Jourdain, dont la largeur reste à peu près constante ; elle ne peut être autre chose.

    « Cette plaine du Jourdain, ajoute M. Quatremère, ainsi que l’atteste Moïse, se terminait au midi près de la ville de Sodome, puisque Lot avait établi ses tentes jusque vers cette ville. Donc le cours du Jourdain se continuait sans interruption à travers cette plaine, jusqu’à son extrémité méridionale. » [9]

Le mot kikar signifie « place » ou « carré » (même s’il est souvent de forme circulaire). Selon le dictionnaire Even-Shoshan, l’usage moderne de ce terme provient de sa signification biblique : « plaine » ou « vallée ». C’est ainsi que la vallée du Jourdain est appelée dans la Genèse :

« Et Lot leva les yeux et vit toute la plaine du Jourdain [kikar haYarden]. » (Genèse 13:10)

Par ailleurs, kikar signifie aussi « miche » (comme dans une miche de pain). Cette acception provient de l’Exode, dans le cadre d’une description du sacrifice rituel :

« Tu prendras aussi du bélier la graisse… et une miche de pain [kikar lehem], un gâteau de pain huilé et une galette, dans la corbeille de pains sans levain qui est devant le Seigneur. » (Exode 29:22-23) Shoshana Kordova – (Mot du jour : Kikar) – Haaretz.com

Le professeur Steven Collins propose une interprétation géographique du terme hébreu « kikar hayarden » (כִּכַּר הַיַּרְדֵּן), traditionnellement traduit par « la plaine du Jourdain ». Collins fonde son argumentation sur le fait que le mot « kikar » est rare dans ce contexte et signifie littéralement « disque » ou « rond » en hébreu (il est d’ailleurs utilisé pour désigner le rond-point en hébreu moderne).

  • Dans l’une des villes métropolitaines d’Israël existe un endroit nommé kikar Hamedina. Tout autour de cette place, il existe un large éventail de boutiques, et il n’y a rien de surprenant à voir une imposante rue circulaire — un « kikar » — à cet emplacement.

Cette signification est aussi étayée par l’usage biblique du terme pour désigner des objets circulaires comme un morceau de pain (une pitta) ou une pièce d’argent. Collins suggère donc que le « kikar » du Jourdain est une zone circulaire de 25 km de diamètre, située juste au nord de la mer Morte, avec Tall el-Hammam à sa périphérie. Ce terme est l’unique mot dans la Genèse permettant de localiser les villes de Sodome et Gomorrhe.

Arguments contre la traduction « Disque »

Cependant, il n’est nullement certain que cette traduction soit exacte, car le mot pourrait signifier « bloc » ou « district », une interprétation qui contredit la théorie du disque pour les raisons suivantes :

  1. Utilisation biblique : Bien que « kikar » désigne le pain et l’argent (comme mesure de poids appelée talent, sans mention de sa forme), la première mention dans Exode 29:23 lui donne le sens général de « miche de pain ».
  2. Exclusion de Jéricho : Si la zone était un « bloc », la ville de Jéricho n’aurait pas été incluse dans le « kikar », car elle se situe à l’opposé de Tall el-Hammam, de l’autre côté du Jourdain.
  3. Distinction géographique : Le passage de Deutéronome 34:3, où Moïse contemple « le kikar, la vallée de Jéricho (bikas Yericho)... », suggère que le kikar et la vallée de Jéricho étaient des zones distinctes mais proches. L’absence de mention de Jéricho dans le « kikar Hayarden » dans le livre de Josué renforce cette séparation.

Conclusion : L’expression pourrait plus précisément décrire un « bloc » de colonies sur la rive est du Jourdain, sans référence à une organisation circulaire.

L’emplacement et la destruction de Sodome : L’hypothèse Tall el-Hammam

La région avait la forme d’une galette, d’une crêpe, et elle était circulaire. Il n’existe qu’un seul endroit qui correspond à cette plaine circulaire et traversé par un fleuve au milieu. Il se situe au Nord de la mer Morte, quelque part dans ces plaines se trouve peut-être les vestiges de la ville mythique de Sodome, et peut-être le secret de sa destruction.

L’enquête d’Albert Lin et la nouvelle théorie

Albert Lin (Les légendes de la Bible - National Géographic) souligne avoir trouvé des indices lui indiquant que Sodome et Gomorrhe ont pu se trouver sur « une pile de dynamique géologique » qui a été déclenchée par un séisme.

Mais désormais il enquête sur une toute nouvelle théorie dans une zone totalement différente, au Nord de la mer Morte, pour y découvrir « un site, qui m’a-t’on dit, va me couper le souffle » à Tall el-Hammam. D’après certains archéologues, c’est peut-être là que s’élevaient Sodome. Steve Collins et son équipe fouille le site depuis près de 20 ans ; ils ont fait des découvertes époustouflantes.

  • Description :
    Albert Lin visite un site archéologique qui pourrait être l’ancienne ville de Sodome, datant de l’âge du Bronze. Une théorie solide se base sur la taille et l’étendue des ruines, qui représentent le plus grand site de la région.Nat Geo France
Les arguments archéologiques de Steve Collins

Selon Steve Collins : « C’est la plus grande cité de la région du Levant qui a été occupée sans interruption pendant l’âge de bronze ».

Il fait remarquer :

  1. Un ensemble de portes « assez impressionnant - sûrement l’un des plus gros de tous l’âge de bronze ».
  2. Deux grande tour.
  3. Une zone de mise à mort en plein milieu.

La principale raison évoquée par Steve Collins qui laisse croire qu’il s’agisse bien de Sodome, « c’est la taille de la ville - la plus grande de la région pour l’âge de bronze - [une ville] très vaste ». Et aussi bien plus vaste que les autres ruines auparavant visités par Albert Lin.

Cette ville a une superficie de presque 36 hectares. Elle a pu accueillir plus de 40 000 habitants. Elle possède des cours d’eau et des sources à proximité, et elle est entourée de plaines fertiles comme dans la description de la Bible. Qui plus est, elle se situe au croisement de deux routes commerciales. Elle relie le Nord au Sud et l’Est à l’Ouest, une position de choix pour une ville marchande, indique le commentateur dans l’extrait vidéo.

Analyse du contexte biblique

Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain (Genèse 13)

Les troupeaux d’Abraham et ceux de Lot étaient devenus importants et il n’était plus possible qu’ils habitent ensemble dans le pays. Les pâturages pour le nombreux bétail devenaient toujours plus rares ; il y eut querelle entre les bergers des deux hommes.

Abraham & Lot
Sépare-toi donc de moi : si tu vas à gauche, j’irai à droite ; si tu vas à droite, j’irai à gauche.
Séparation d’Abram et de Lot (Genèse 13:1-13)

1 Abram remonta d’Égypte vers le midi, lui, sa femme, et tout ce qui lui appartenait, et Lot avec lui. 2 Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. 3 Il dirigea ses marches du midi jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel et Aï, 4 au lieu où était l’autel qu’il avait fait précédemment. Et là, Abram invoqua le nom de l’Éternel.

Abram cède le choix

5 Lot, qui voyageait avec Abram, avait aussi des brebis, des bœufs et des tentes. 6 Et la contrée était insuffisante pour qu’ils demeurassent ensemble, car leurs biens étaient si considérables qu’ils ne pouvaient demeurer ensemble. 7 Il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d’Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Les Cananéens et les Phérésiens habitaient alors dans le pays. 8 Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait point, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers ; car nous sommes frères. 9 Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi donc de moi : si tu vas à gauche, j’irai à droite ; si tu vas à droite, j’irai à gauche.

Lot s’établit à Sodome

10 Lot leva les yeux, et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que l’Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c’était, jusqu’à Tsoar, comme un jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte. 11 Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et il s’avança vers l’orient. C’est ainsi qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. 12 Abram habita dans le pays de Canaan ; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. 13 Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l’Éternel.

Analyse par Walter Gschwind : Confiance et Méchanceté :

Lorsque les intérêts terrestres sont menacés, il est manifesté si le croyant est riche en Dieu. Tel était le cas d’Abraham. Il se confiait en Dieu et laissa son neveu choisir la meilleure contrée pour lui. Il ne fut pas nécessaire de le dire deux fois à Lot. Il « leva ses yeux » - mais non pas vers Dieu – et choisit pour lui les plaines arrosées et vertes du Jourdain qui s’étendaient jusqu’à Sodome. L’Esprit de Dieu ajoute toutefois : « Or les hommes de Sodome étaient méchants, et grands pécheurs devant l’Eternel ». [10]

Analyse par John N. Darby : Désintéressement et Épreuve :

Nous trouvons, dans la conduite d’Abram avec Lot, le désintéressement et le renoncement que produit la vraie foi. Ils font contraste avec la conduite de celui qui, tout en étant croyant, n’avait fait que suivre, quant à sa marche, la foi d’autrui. Lot est mis maintenant à l’épreuve par les circonstances qui surgissent, et cela, remarquez-le, [13:1] dans le moment même où ils venaient ensemble de rompre leurs rapports d’incrédulité avec le monde chez lequel ils avaient cherché un refuge extérieur.

Lot l’avait fait comme Abram ; mais, dans le fond du cœur et dans sa volonté, il aimait les aises de ce monde. [13:3-4] Abram était revenu en esprit et franchement, peut-être avec une plus profonde expérience, à sa part de pèlerin en Canaan. [13:6] Les avantages qu’il possède dans le pays amènent la difficulté, car un trésor sur la terre n’est pas le ciel, même si le possesseur de ce trésor a son cœur aux choses du ciel ; et ceci est une importante leçon ! [13:8-9]

La conduite d’Abraham est très belle. [13:11] Lot choisit le monde qui lui paraît beau ; [13:10] il ne le choisit pas comme l’Égypte, mais pour ses propres aises et comme ce qui lui semblait être Canaan : le monde qui, bientôt après, fut la scène et l’objet des jugements assurés de Dieu. [11]

La Promesse de l’Éternel à Abram (Genèse 13:14-18)

14 L’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident ; 15 car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. 16 Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. 17 Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le donnerai. 18 Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d’Hébron. Et il bâtit là un autel à l’Éternel.

Analyse par John N. Darby : l’élévation spirituelle :

[13:17] Abram garde maintenant sa nouvelle position ; il demeure en Canaan, il s’y promène en long et en large comme un pèlerin, [13:18] et y dresse sa tente et y bâtit son autel : c’est la marche de l’homme céleste. [13:10] Lot avait élevé les yeux, poussé par sa volonté propre et par sa convoitise, et il avait aperçu la plaine du Jourdain bien arrosée. Pourquoi n’en jouirait-il pas ? [13:14] Dieu fait lever les yeux à Abram, et lui montre toute l’étendue de la promesse, [13:17] et, avec la promesse, il lui dit de s’y promener dans sa longueur et dans sa largeur, pour réaliser, par expérience, la connaissance de toute l’étendue de la promesse qui lui est faite. — J. Darby

Analyse par Elisabeth :

Dieu ne tarde pas à montrer à son serviteur son approbation et à renouveler ses promesses de bénédiction. Lot est descendu dans la plaine. Abram, quant à lui, de son lieu élevé, peut embrasser du regard tout le pays, dans toutes les directions. [..] Dieu n’a pas montré tout le pays à Lot, mais à Abram parce qu’il ne s’est pas attaché aux richesses passagères. [..] Non seulement Abram peut contempler son héritage mais il est invité à le parcourir pour en prendre possession par la foi. Enfin, il vient habiter parmi les chênes de Mamré (force) qui sont près d’Hébron (communion). Après sa marche chaotique, Abram entre dans la communion permanente de son Dieu et cette nouvelle expérience est marquée, comme chaque fois, par la construction d’un autel à l’Eternel. [12]

La guerre des rois et (Genèse 14)

La capture de Lot
Abram délivre son Neveu Lot (Genèse 14:1-13)

1 Dans ce temps-là, Amraphel, roi de Schinear, Arioch, roi d’Ellasar, Kedorlaomer, roi d’Elam, et Tideal, roi de Gojim, 2 firent la guerre à Béra, roi de Sodome, à Birsha, roi de Gomorrhe, à Schineab, roi d’Adma, à Schémééber, roi de Tseboïm, et au roi de Béla, qui est Tsoar. 3 Ces derniers s’assemblèrent tous dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée. 4 Pendant douze ans, ils avaient été soumis à Kedorlaomer, et la treizième année, ils s’étaient révoltés.

... [versets]

12 Ils enlevèrent Lot et ses biens, fils du frère d’Abram, qui demeurait à Sodome, et ils s’en allèrent. 13 Un fugitif vint l’annoncer à Abram l’Hébreu... Abram leva ses gens, poursuivit les rois, et délivra Lot.

Analyse par Walter Gschwind :

À l’époque, les rois étaient soumis à Kedorlaomer, mais ils se révoltèrent. Alors, Kedorlaomer et ses alliés progressèrent dans leur direction, dans la vallée de Siddim. Sodome et Gomorrhe furent pillées, et le neveu d’Abraham, Lot, fut capturé. Lorsqu’un messager vint vers Abraham et lui rapporta la triste nouvelle qu’une bataille avait eu lieu contre Sodome et Gomorrhe et que Lot avait été emmené captif avec les habitants de Sodome ‒ « car il habitait dans Sodome ». Abraham était prêt à intervenir avec ses serviteurs et ses alliés. Ce fut avec trois cent dix-huit hommes de la maison d’Abraham que le roi Kedorlaomer fut vaincu. Il délivra non seulement Lot et sa famille, mais aussi tout le peuple de cette ville ! [13]

Psaume 2 : 1-2 ; « 1 Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Ces vaines pensées parmi les peuples ? 2 Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils Et les princes se liguent-ils avec eux Contre l’Éternel et contre son oint ? »

Abraham exauce Dieu d’épargner Sodom (Genèse 18)

Abraham Négocie avec l’Éternel (Genèse 18:16-33)
Abraham
Abraham négocie avec Dieu pour les justes de Sodome.

16 Ces hommes se levèrent pour partir, et ils regardèrent du côté de Sodome. Abraham alla avec eux, pour les accompagner. 17 Alors l’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? 18 Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. 19 Car je l’ai choisi, afin qu’il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu’ainsi l’Éternel accomplisse en faveur d’Abraham les promesses qu’il lui a faites. 20 Et l’Éternel dit : Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme. 21 C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu’à moi ; et si cela n’est pas, je le saurai.

de 50 à 40 Justes

22 Les hommes s’éloignèrent, et allèrent vers Sodome. Mais Abraham se tint encore en présence de l’Éternel. 23 Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? 24 Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle ? 25 Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! loin de toi ! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? 26 Et l’Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville, à cause d’eux. 27 Abraham reprit, et dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre. 28 Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq : pour cinq, détruiras-tu toute la ville ? Et l’Éternel dit : Je ne la détruirai point, si j’y trouve quarante-cinq justes. 29 Abraham continua de lui parler, et dit : Peut-être s’y trouvera-t-il quarante justes. Et l’Éternel dit : Je ne ferai rien, à cause de ces quarante.

de 30 à 10 Justes

30 Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je parlerai. Peut-être s’y trouvera-t-il trente justes. Et l’Éternel dit : Je ne ferai rien, si j’y trouve trente justes. 31 Abraham dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur. Peut-être s’y trouvera-t-il vingt justes. Et l’Éternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces vingt. 32 Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’y trouvera-t-il dix justes. Et l’Éternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces dix justes.

33 L’Éternel s’en alla lorsqu’il eut achevé de parler à Abraham. Et Abraham retourna dans sa demeure.

Analyse par Walter Gschwind :

Plus tard, lorsque l’Éternel a fait savoir à Abraham qu’il allait visiter et détruire Sodome et Gomorrhe à cause de leur impiété, Abraham s’est aussi trouvé là en communion avec Lui et a pu, par conséquent, élever des « mains saintes » pour intercéder en faveur de cette ville. Combien ce service de l’intercession est également important et efficace ! Dieu est tout prêt à écouter ! Si le nombre de « dix justes », proposé dans la dernière demande d’Abraham comme condition à l’exaucement, avait été atteint, Dieu aurait alors accordé un nouveau délai de grâce aux deux villes. [W. G|]

La destruction de Sodome et Gomorrhe (Genèse 19)

Les Anges à la Porte de Sodome

1 Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir ; Lot était assis à la porte de Sodome. Quand Lot les vit, il se leva pour aller à leur rencontre, et se prosterna la face contre terre. 2 Il dit : « Voici, mes seigneurs, entrez, je vous prie, dans la maison de votre serviteur... » [Suit le récit : la foule veut corrompre les anges, Lot défend ses hôtes, les anges frappent les hommes d’aveuglement.] 12 Les hommes dirent à Lot : « As-tu ici quelqu’un qui t’appartienne encore ?... Fais-les sortir de ce lieu. 13 Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant l’Éternel. »

La Statue de Sel

15 Dès l’aube du jour, les anges pressèrent Lot... 17 « Sauve-toi pour ta vie, ne regarde pas derrière toi, et ne t’arrête pas dans toute la plaine ; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses. » 24 Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l’Éternel. 25 Il détruisit ces villes, toute la plaine, tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. 26 La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel.

L’accomplissement du jugement

27 Abraham se leva de bon matin, et se rendit à l’endroit où il s’était tenu en présence de l’Éternel. 28 Il porta ses regards du côté de Sodome et Gomorrhe... Et voici, ce n’était qu’une fumée qui s’élevait de la terre, comme la fumée d’une fournaise.

Lot et ses filles se réfugient dans une grotte de la montagne. Convaincu de la gravité de leur péché, Dieu détruit la ville par « du soufre et du feu » en même temps que la cité voisine de Gomorrhe, qui apparaît dans le texte sans autre précision, réunie avec Sodome dans un sort qu’ont connu la plupart des villes aux alentours de la mer Morte. (Genèse 19:17, 26) Dans le récit biblique, la femme de Lot se retourne et devient une colonne de sel.

Jésus demande à ses disciples de ne pas regarder en arrière pour regretter des biens inutiles au salut et de se souvenir de la femme de Lot. Luc 17:31 : « En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. » Luc 17:32 : « Souvenez-vous de la femme de Lot. »

Une météorite serait à l’origine

Certains se sont demandé si celle-ci ne pouvait pas être mise en relation avec un tremblement de terre, ou même une violente éruption volcanique, car le texte biblique mentionne une destruction par « le soufre et le feu ». Laurent Sacco (Journaliste) - Une explosion de la Tunguska près de la mer Morte ? - futura-sciences.com

Steven Collins et son équipe avancent une hypothèse : une météorite serait à l’origine de cette pluie [de feu] que l’on dépeint dans les textes bibliques. Les archéologues ont en effet constaté, sur les vestiges de cette région, des signes de chaleur extrême en surface, notamment sur des poteries. Certaines indications laissent également penser qu’un apport massif de saumure issue de la mer Morte aurait détruit les terres agricoles et les récoltes. L’explosion dans l’atmosphère d’un corps céleste, produisant une onde de choc thermique et soufflant une partie de l’eau de la mer Morte, reste à ce jour l’explication la plus pertinente de ce passage de la Bible, selon les scientifiques.

La Modélisation 3D d’Albert Lin pour la Théorie du Météore

Albert Lin enquête sur une théorie selon laquelle Sodome et Gomorrhe auraient pu être détruites par un météore. Son équipe va scanner le site à la recherche d’indices grâce à des drones en haute définition et en photographiant le site sous plusieurs angles, de manière à réaliser une maquette numérique en 3D.

Le Dr Phillip Silvia montre un autre indice qui appuie sa théorie, prenant pour exemple un rocher qui pèse environ 200 kg. Historiquement situé sur un piédestal, or, quand la détonation a retenti, il est tombé. « Il n’aurait pas bougé tout seul », puis des débris ont été propulsés pour heurter le mur, précise Phillip. Albert Lin résume :

Orateur
| Dialogue
Albert Lin (résumant la théorie) D’après votre théorie, il y a eu une grosse explosion par là ?
Phillip Oui.
Albert Lin (continuant le résumé) Elle a provoqué un incendie et propulsé tout un tas de débris contre ces murs, et tous les habitants de la ville ont été pulvérisés ?
Phillip Oui.

En plus de cet indice, la théorie de Phillip comprend un élément qui fait écho aux récits bibliques.

« Quand une explosion se produit au-dessus de l’eau, on obtient un tsunami qui propulse une immense quantité d’eau sur toute la surface de la vallée. Toute la zone concernée a été détruite ; elle est devenue inhabitable à cause du sel qui est venu empoisonner le sol. »

Cette théorie explique chaque élément du texte biblique, ajoute le commentateur dans l’extrait vidéo « Sodome et Gomorrhe finalement détruites par une météorite ? » situé ci-dessous.

  • Description :
    Albert Lin est toujours à la recherche d’explications concernant la disparition de Sodome et Gomorrhe. Après le soufre, il suit cette fois-ci la piste menant à une météorite, grâce à des drones haute-définition. Une théorie qui confirme divers éléments du texte biblique. Nat Geo France

Il est toujours délicat de trouver des preuves géographiques en se basant uniquement sur les informations données par des textes anciens. Il serait légitime de douter du lien établi entre les vestiges retrouvés et l’emplacement réel de la ville de Sodome.

Selon les textes, Sodome était en effet décrite comme étant la plus grande cité du Kikkar, une plaine fertile mentionnée dans la Bible. Géographiquement, l’hypothèse du site de Tall el-Hammam comme étant les ruines de Sodome se justifie, et en termes de superficie également. Ces vestiges découverts par les archéologues appartiennent à une immense cité de l’âge du Bronze qui, comparée aux villes avoisinantes, serait dix fois plus étendue. Pour Steven Collins, le site de Tall el-Hammam réunit tous les critères de la ville de Sodome telle qu’elle est décrite dans la Bible. Arnaud Sacleux – « Sodome et Gomorrhe, du mythe à la réalité » – National Geographic.



par Eliaqim, lundi 15 septembre 2025

Notes et références

[1Babylonian Talmud, Sanhedrin 109a-b.

[2DIENER (O.). Die Katastrophe von Sodom und Gomorrha im Lichte geologischer Forschung. Mitt. k. k. geol. Ges. Wien, vol. XL, 1897, p. L22. Cité dans Armand Colin - Annales de Géographie, 1898, p. 158.

[3Das Todte Meer Und Der Untergang Von Sodom Und Gomorrha dans DEUTSCHES MONTAGBLATT, Berlin, 1886, n° 27, 31, 33.

[4Die Katastrophe Von Sodom Und Gomorrha Im Lichte Geologischer Forschung, dans MITTHEILUNGEN DER K. K. GEOGRAPH. GESELLSCHAFT, Vienne, 1897, nº 1 et 2.

[5Noch Einmal Sodom Und Gomorrha, dans ZEITSCHR. DES DEUTSCHEN PALAESTINA -VEREINS, t. xxi, 1898.

[6Cette appréciation sur la théorie de M. Diener est partagée par la Revue biblique internationale, t. viii, n° d’avril 1899, p. 327.

[7Gen. xix, 24. Société scientifique de Bruxelles - Vingt-troisième année - 1898-1899, p.78-86

[8Vigouroux, Les Livres saints et la Critique rationaliste, t.III, p. 534-6 ; Cfr. de Hummelauer, Commentarius in Genesim, p. 416, et Échos d’Orient, t.I, 1897, p. 47.

[9Ex Bibliotheca – Steph. Quatremeri – Réponse à un mémoire sur la mer Morte, par M. E. Quatremère (Étienne-Marc), Journal des Savants, septembre 1851, p. 6.

[10Walter Gschwind – « Conseils pour la vie nouvelle » - Un périodique chrétien d’édification qui abordent divers sujets bibliques présentés d’une manière simple et directe.

[11John N. Darby - « Études sur la parole de Dieu destinées à aider le chrétien dans la lecture du Saint Livre 0 » Volume 1, Numéro 1 - 1878.

[12Elisabeth - Conséquences pour Abraham - Église Évangélique Cognac

[13Walter Gschwind - Conseils pour la vie nouvelle