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Interdictions
IL TE SERA INTERDIT DE JETER L’OPPROBRE SUR L’UN DES PARTICIPANTS EN RAISON DE CHOSES QU’IL AURA CRU OU AURA FAIT OU DIT PAR LE PASSÉ. SEPT JOURS ET SEPT NUITS S’ABATTRONT SUR QUICONQUE JUGERA OU MÉPRISERA SON PROCHAIN EN PUBLIC. IL SERA EXPULSÉ À COUP SÛR.
Procès personnels
Discréditer l’individu
C-27 Les arguments ad hominem [1] sont des attaques personnelles qui visent à discréditer une personne en se basant sur son passé ou ses croyances. Plutôt que de discuter le sujet en question, on s’attaque à l’individu. Par exemple, le terme « Tu quoque », qui signifie « toi aussi », est utilisé pour accuser quelqu’un de comportement hypocrite en montrant que cette personne a agi de manière incohérente par rapport aux arguments qu’elle défend actuellement.
Attaque personnelle
C-28 Les attaques ad personam [2] sont des critiques dirigées directement contre une personne, plutôt que contre les arguments ou les points qu’elle défend. Elles ne concernent pas le sujet du débat, mais visent plutôt à discréditer ou à blesser l’adversaire personnellement.
Par exemple : Si on se rend compte que l’on ne peut pas gagner une dispute ou un débat, on peut être tenté de tenir des propos désobligeants et offensants. Cela signifie qu’au lieu de continuer à discuter du sujet, on commence à attaquer la personne elle-même, en soulignant ses défauts ou en étant méchant de manière générale.
Quand on passe aux attaques personnelles, on dévie complètement de l’objet de la discussion pour concentrer ses critiques sur l’adversaire. Cela peut inclure des commentaires vexants, méchants, blessants ou même grossiers, et peut parfois mener à des confrontations plus sérieuses comme des duels ou des procès en diffamation.
Insultes
C-29 Les insultes couramment utilisées servent souvent à renforcer l’appartenance du locuteur à un groupe perçu comme « bon » en dénigrant l’autre groupe, considéré comme « mauvais ». En utilisant des insultes, le locuteur cherche à se distancer et à discréditer l’autre groupe. Le locuteur de l’insulte confirme son appartenance au « bon » groupe en employant des insultes pour dénigrer, offenser ou humilier quelqu’un. Les insultes attaquent souvent la dignité ou l’intégrité de la personne visée. Voici pourquoi chaque mot de la liste suivante est considéré comme une insulte.
Exemples :
- Menteur : Accuse quelqu’un de ne pas dire la vérité, ce qui remet en question son honnêteté. Malhonnête : Implique que la personne manque d’intégrité et de moralité. Hypocrite : Suggère que la personne feint des qualités ou des sentiments qu’elle n’a pas, ce qui la rend peu fiable. Ignare : Insinue que la personne manque de connaissances, ce qui peut être perçu comme méprisant. Inculte : Décrit quelqu’un sans culture, ce qui peut être vu comme une critique de son intelligence ou de son éducation. Borné : Implique que la personne manque d’ouverture d’esprit, ce qui peut être offensant. Bouché : Suggère que la personne comprend difficilement, ce qui peut être perçu comme une attaque contre son intelligence. Épais : Synonyme de stupide, utilisé pour dénigrer l’intelligence de quelqu’un. Niaiseux : Décrit quelqu’un de naïf ou simple d’esprit, ce qui peut être offensant. Idiot : Insulte courante pour décrire quelqu’un de stupide. Imbécile : Synonyme d’idiot, utilisé pour dénigrer l’intelligence de quelqu’un. Abruti : Suggère que la personne est rendue stupide par quelque chose, ce qui peut être méprisant. Débile : Décrit quelqu’un de faible d’esprit, ce qui peut être très offensant. Stupide : Insulte courante pour décrire quelqu’un de peu intelligent. Connard : Insulte vulgaire pour désigner une personne méprisable.
L’objectif principal de ces insultes est de discréditer l’individu en le rendant moins crédible ou respectable aux yeux des autres. En attaquant personnellement quelqu’un, l’attaquant espère affaiblir la position de l’autre personne sans avoir à fournir de contre-arguments solides. Cela créer une diversion, empêchant une discussion rationnelle et constructive.
Propos ridiculisant
C-29-B Les propos ridiculisants sont des remarques destinées à se moquer de quelqu’un, souvent en soulignant ses défauts ou en remettant en question ses capacités. Ces remarques visent à diminuer la crédibilité de la personne et à la faire paraître moins compétente ou respectable.
Exemple :
- Manie : "Tu as vraiment un don pour ça, comme d’habitude, tu prétends être la seule à tout savoir." Incapacité : "Combien de fois faut-il te le répéter ? Tu ne peux pas comprendre." Crédibilité : "Tu n’es pas crédible, tu racontes n’importe quoi." Manquement : "C’est déplorable, tu aurais dû te taire au lieu de dire ça." Condescendance : "Tu n’es pas capable de penser par toi-même, ton contact prolongé avec un endoctrinement te fait croire des niaiseries."
Ces remarques, au lieu d’encourager un dialogue constructif, engendrent un climat hostile, rendant la discussion et la coopération ardues. À long terme, l’individu qui emploie fréquemment de tels propos peut lui-même perdre en crédibilité et en respect, car il peut être perçu comme mesquin ou peu constructif.
Interdictions
Discriminations
A-20 Une discrimination est une démarche consistant à distinguer un groupe d’humains des autres, comme le fait de les séparer en les traitant plus mal. La discrimination suppose un traitement spécifique appliqué au groupe discriminé. Les lois et règlements en matière de droits de l’homme et de lutte contre la discrimination cherchent à prévenir et à sanctionner de telles pratiques.
- Utiliser l’origine ethnique comme critère de sélection pour un concours est une pratique discriminatoire qui viole les principes d’égalité des chances et de non-discrimination.
Notez que, dans le domaine de l’emploi, notamment pour des institutions à caractère religieux, il peut être légal et justifiable de préférer un candidat en fonction de sa religion. Toutefois, cette préférence doit être justifiée par les besoins spécifiques du poste et ne doit pas conduire à une discrimination injustifiée envers les candidats d’autres religions.
Antisémitisme
A-20-B L’antisémitisme est une forme de racisme et de discrimination qui cible spécifiquement les Juifs. Il se manifeste par des préjugés, des stéréotypes négatifs, des actes de violence, et des discours de haine dirigés contre les individus de confession juive ou perçus comme tels. Pour un antisémite, les Juifs sont coupables d’être nés et d’exister, et ce quoi qu’ils fassent et où qu’ils soient.
Nature de l’Antisémitisme
Préjugés et Stéréotypes : Les antisémites considèrent les Juifs comme coupables simplement en raison de leur naissance et de leur existence. Ces préjugés sont souvent basés sur des stéréotypes négatifs qui n’ont aucun fondement dans la réalité. Racisme : L’antisémitisme est une forme de racisme, car il discrimine les individus en fonction de leur appartenance ethnique ou religieuse. Il s’agit d’une haine irrationnelle et systématique envers les Juifs. Négation de l’Holocauste : Une des formes les plus graves d’antisémitisme est la négation ou la minimisation de l’Holocauste, l’extermination systématique de six millions de Juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Nier l’Holocauste est une manière de fomenter l’antisémitisme en dénigrant la mémoire des victimes et en justifiant les actes de haine.
Responsabilité et Culpabilité
Communication de Déclarations : Toute personne qui, par ses déclarations, encourage volontairement l’antisémitisme en cautionnant, niant ou minimisant l’Holocauste, est coupable de fomenter la haine. Exceptions Canadienne à la Culpabilité. Vérité : Si les déclarations sont véridiques, la personne ne peut être déclarée coupable. Bonne Foi : Exprimer une opinion religieuse de bonne foi ou tenter de prouver un point de vue religieux par argumentation n’est pas considéré comme un acte antisémite. Intérêt Public : Les déclarations faites dans l’intérêt public et raisonnablement crues vraies ne sont pas considérées comme antisémites. Alerte : Attirer l’attention de bonne foi sur des questions provoquant des sentiments antisémites pour y remédier n’est pas un acte de haine.
Comparaison avec d’Autres Formes de Discrimination
Judaïophobie : L’antisémitisme est parfois appelé judaïophobie, terme qui désigne la peur ou la haine des Juifs. Islamophobie : Pour les musulmans, la discrimination similaire est appelée islamophobie, qui désigne la peur ou la haine des musulmans. Christianophobie : Pour les chrétiens, certains utilisent les termes christianophobie ou antichristianisme pour désigner la discrimination et la haine dirigées contre les chrétiens.
L’antisémitisme, comme toute forme de discrimination, est une menace pour la dignité humaine et la cohésion sociale. Il est essentiel de le combattre par l’éducation, la sensibilisation et des actions légales pour protéger les droits de tous les individus, indépendamment de leur origine ethnique ou religieuse.
Propos haineux
A-20-C De manière générale, il est interdit de formuler des propos haineux appelant à des souhaits de châtiment, incitant au mal et se réjouissant de celui-ci à l’égard des juifs, musulmans, chrétiens ou de toute autre personne, quelles que soient leur appartenance et leurs croyances religieuses.
Il incombe à chacun de veiller à ce que ses propos ne soient pas de nature à inciter une personne raisonnable à haïr les membres d’un groupe. Pour comprendre les propos à caractère haineux et interpréter plus efficacement le mot « haine », il est souvent difficile de prouver quelles paroles haineuses incitent à des actions haineuses ou y conduisent. Voici des lignes directrices pour identifier des contenus expressifs susceptibles d’exposer autrui à la détestation :
- Exemple 1 : Si les propos dépeignent le groupe ciblé comme une menace compromettant la sécurité et le bien-être d’autrui, ils sont expressifs à la détestation.
- Exemple 2 : Assimiler tous les musulmans à des terroristes est évidemment de nature à engendrer la haine, car de tels propos encouragent les gens à manifester de l’animosité ou à entreprendre des actions contre un groupe identifiable.
Il est essentiel que l’analyse mette en lumière l’influence des propos haineux sur la perception du statut social d’un groupe par ceux qui n’en font pas partie. Ce sera pareil pour le lynchage d’un participant au forum ; dès que des gens placent leurs intérêts contre elle, il faut intervenir.
Propos racistes
A-20-D Il est interdit de traiter les individus d’une origine particulière comme étant socialement et mentalement inférieurs. Les stéréotypes associés à une origine spécifique conduisent à l’idée qu’il existerait une hiérarchie entre des groupes supposés supérieurs et des groupes supposés inférieurs, ou même à l’idée d’une incompatibilité fondamentale entre différents groupes.
- Par exemple, prétendre, écrire ou publier que les individus d’une certaine origine ethnique devraient se voir refuser l’accès à une fonction en raison de leur origine constitue une forme de racisme.
Ces stéréotypes peuvent se manifester de diverses façons, notamment en lien avec la couleur de la peau, les mœurs (normes sociales), la culture, la langue parlée, ou la nationalité. Ces attributs sont souvent utilisés pour assigner une culture et une mentalité communes à des individus d’une même origine.
Propagande
A-20-E La diffusion d’opinion, par exemple celle qui consiste à désigner un groupe de personnes comme sectaire, présage une menace pour l’ordre social. La connotation négative du terme "sectaire", appliquée aux pensées de toute ou partie d’une population, contribue à la discrimination. Cela peut justifier des actions répressives de la part des autorités ou inciter la population à adopter des attitudes hostiles envers le groupe ciblé.
Les discriminations résultant de cette propagande ne sont pas toujours explicitement reconnues ou définies. Elles peuvent se manifester de manière subtile, par exemple, dans les écoles ou les lieux de travail, dans les politiques publiques, les décisions d’emploi, ou les interactions sociales quotidiennes. Les stigmatisations peuvent influencer insidieusement le comportement et les attitudes, créant un environnement discriminatoire sans que cela soit toujours reconnu ou dénoncé.
par , vendredi 8 septembre 2017