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L’origine biblique des anges dans les églises

Les chérubins dans le Saint des Saints
Tiré du premier livre des Rois 6:3, 23-28

Religion israélite : Le portique devant le temple de la maison avait vingt coudées de longueur répondant à la largeur de la maison, et dix coudées de profondeur sur la face de la maison. Il fit dans le sanctuaire deux chérubins de bois d’olivier sauvage, ayant dix coudées de hauteur. Chacune des deux ailes de l’un des chérubins avait cinq coudées, ce qui faisait dix coudées de l’extrémité d’une de ses ailes à l’extrémité de l’autre. Le second chérubin avait aussi dix coudées.

La mesure et la forme étaient les mêmes pour les deux chérubins. La hauteur de chacun des deux chérubins était de dix coudées. Salomon plaça les chérubins au milieu de la maison, dans l’intérieur. Leurs ailes étaient déployées : l’aile du premier touchait à l’un des murs, et l’aile du second touchait à l’autre mur ; et leurs autres ailes se rencontraient par l’extrémité au milieu de la maison. Salomon couvrit d’or les chérubins.

Les anges dans les chœurs de nos églises
Méditations chrétiennes

Religion catholique : Dans le silence du chœur, là où le mystère s’accomplit, les anges sont chez eux. Ils entourent l’autel, trônent sur les baldaquins, s’accrochent aux stalles sculptées, ou flottent, au cœur des voûtes étoilées. Dans cette partie, la plus sacrée de l’église, leur présence n’est ni décorative ni anecdotique. Ils sont les témoins célestes de l’invisible, les messagers discrets de la gloire de Dieu.

Leur posture varie selon le mystère qu’ils accompagnent. Certains sont agenouillés, dans une attitude d’adoration profonde ; d’autres tiennent des encensoirs, des cierges ou des instruments de musique céleste. Leurs gestes sont mesurés, solennels, comme suspendus dans un acte de louange éternelle. Les artistes qui les ont façonnés ont voulu rendre visible l’invisible : la liturgie terrestre unie à la liturgie céleste. Ce que l’homme célèbre sur terre, les anges le chantent dans les cieux.

Les chérubins sur l’Arche d’alliance
Tiré du livre de l’Exode 25:17–22

Religion israélite : Tu feras un propitiatoire d’or pur ; sa longueur sera de deux coudées et demie, et sa largeur d’une coudée et demie. Tu feras deux chérubins d’or, tu les feras d’or battu, aux deux extrémités du propitiatoire ; fais un chérubin à l’une des extrémités et un chérubin à l’autre extrémité ; vous ferez les chérubins sortant du propitiatoire à ses deux extrémités.

Les chérubins étendront les ailes par-dessus, couvrant de leurs ailes le propitiatoire, et se faisant face l’un à l’autre ; les chérubins auront la face tournée vers le propitiatoire. Tu mettras le propitiatoire sur l’arche, et tu mettras dans l’arche le témoignage, que je te donnerai. C’est là que je me rencontrerai avec toi ; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d’Israël.

Les anges sur nos autels
Méditations chrétiennes

Religion catholique : Dans nos églises, les statues d’anges sur nos autels ne sont point de simples ornements : elles sont les témoins figés d’un mystère éternel, les gardiens muets du sacrifice divin. Leur regard, baissé avec une douceur séraphique, semble contempler l’hostie comme on contemple un soleil voilé.

Leurs mains jointes, leurs ailes repliées, leur posture empreinte d’humilité rappellent que même les esprits célestes s’inclinent devant le mystère de l’Incarnation. Elles sont là pour élever le cœur. Elles rappellent à l’homme que la beauté n’est pas vaine lorsqu’elle est au service du sacré. Leurs visages, empreints d’une douceur céleste, invitent à la piété, au recueillement et à la contemplation des mystères célestes qui s’accomplissent tous les jours sur nos autels.

Les sculptures de chérubins dans le Temple
Tiré du premier livre des Rois 6:29-35

Religion israélite : Il fit sculpter sur tout le pourtour des murs de la maison, à l’intérieur et à l’extérieur, des chérubins, des palmes et des fleurs épanouies. Il couvrit d’or le sol de la maison, à l’intérieur et à l’extérieur. Il fit à l’entrée du sanctuaire une porte à deux battants, de bois d’olivier sauvage ; l’encadrement avec les poteaux équivalait à un cinquième du mur. Les deux battants étaient de bois d’olivier sauvage.

Il y fit sculpter des chérubins, des palmes et des fleurs épanouies, et il les couvrit d’or ; il étendit aussi l’or sur les chérubins et sur les palmes. Il fit de même, pour la porte du temple, des poteaux de bois d’olivier sauvage, ayant le quart de la dimension du mur, et deux battants de bois de cyprès ; Chacun des battants était formé de deux planches brisées. Il y fit sculpter des chérubins, des palmes et des fleurs épanouies, et il les couvrit d’or, qu’il étendit sur la sculpture.

Les sculptures d’anges sur les murs de nos églises
Méditations chrétiennes

Religion catholique : Les sculptures d’anges sont parmi les plus beaux chefs-d’œuvre de l’art chrétien. Gravées sur les murs de nos églises, ils ornent le sanctuaire dédié au culte divin pour l’édification des fidèles. Chaque détail — les ailes déployées, les mains jointes dans l’adoration, les regards tournés vers l’autel — manifeste la révérence que les anges eux-mêmes rendent au sacrifice du Christ.

On retrouve des sculptures d’anges dans les églises depuis des millénaires, témoins d’une tradition iconographique profondément enracinée dans la foi chrétienne. Dès les premiers siècles, les communautés chrétiennes ont représenté les anges dans leurs lieux de culte, inspirées par les récits bibliques et les visions mystiques des Pères de l’Église. Souvent sculptées dans la pierre ou peintes sur les fresques, ces anges apparaissent dans les catacombes romaines, les basiliques, puis dans les églises romanes et gothiques. Par leur beauté, elles contribuent à conduire les âmes vers la contemplation et la louange.

par Fides, samedi 18 octobre 2025